
C'est pas moi, je le jure!
Bruno Hébert
196 pages
Boréal
Compact
2000
“(...) ils étaient si jeunes, ils avaient toute la vie devant eux pour recoller les morceaux (...)” Mais, l'été de ses 10 ans, la vie de Léon Doré chavire. Déboussolé par la séparation de ses parents, il sera sauvé par l'amour fou qu'il éprouve pour une petite fille de son âge, Clarence. Rebelle et fragile, le petit garçon suit aveuglément les rafales du “vent du diable”, bouclier qui lui permet de survivre à la dislocation de sa famille. Et ce vent du diable lui souffle des choses bien insolites...
Bruno Hébert
196 pages
Boréal
Compact
2000
“(...) ils étaient si jeunes, ils avaient toute la vie devant eux pour recoller les morceaux (...)” Mais, l'été de ses 10 ans, la vie de Léon Doré chavire. Déboussolé par la séparation de ses parents, il sera sauvé par l'amour fou qu'il éprouve pour une petite fille de son âge, Clarence. Rebelle et fragile, le petit garçon suit aveuglément les rafales du “vent du diable”, bouclier qui lui permet de survivre à la dislocation de sa famille. Et ce vent du diable lui souffle des choses bien insolites...
Extraits
Chapitre 15, p. 147-148
« Malgré mon jeune âge, j'étais conscient qu'il y avait en moi quelqu'un qui n'était jamais malade, jamais fatigué, qui ne commettait jamais de mal. Toutes les vérités, tout l'amour du monde, toutes les vies depuis la fourmi minuscule jusqu'à la grosse baleine à bosse résidaient dans cet être intérieur. C'était la demeure de la beauté, de la justice, la voix de la raison et de mon effervescence spirituelle, la paix aussi, la paix qui surpasse toute connaissance. C'était dans la petite maison cachée de mon coeur que brillait une étoile dont la lumière n'a jamais été vue sur terre ni sur mer. Dans un coin du salon de cette maison, déposée sur une chaise berceuse, il y avait la cape magique de super-héros: il suffisait de la mettre sur ses épaules pour devenir invincible. Je savais tout cela. Et pourtant, je n'avais qu'à regarder Clarence du coin de l'oeil pour savoir qu'elle pouvait, sans même lever le petit doigt, prendre mon coeur, le sortir de moi et l'enterrer au fond d'un jardin oublié. Ses paroles avaient la puissance d'une Kalashnikov, un mot pouvait faire un trou béant dans mon ventre. Il fallait que je sois complètement fou pour lui avoir laissé prendre autant de pouvoir sur moi. Je ne savais pas faire marche arrière, il y avait sûrement un levier quelque part, une manette qui renverse la vapeur, mais où? C'était la grande question. En attendant, derrière cette lumière flamboyante de mon coeur, la peur n'en continuait pas moins de briller dans l'obscur. L'inquiétude tue les enfants, faut le savoir. »
Chapitre 16, p.152
« - Faut pas t'inquièter, Clarence. Tu te fais du souci pour rien. De quoi as-tu peur? King Kong, on l'aurait entendu venir. Le comte Dracula, éliminé: il ne sort que les nuits de pleine lune. Des loups, ça fait vingt ans qu'il n'y en a plus dans notre région. Godzilla ne fréquente que les grandes villes japonaises. Et le Yéti vit dans les montagnes. Non, franchement, Clarence, le coin est sûr. »
« Malgré mon jeune âge, j'étais conscient qu'il y avait en moi quelqu'un qui n'était jamais malade, jamais fatigué, qui ne commettait jamais de mal. Toutes les vérités, tout l'amour du monde, toutes les vies depuis la fourmi minuscule jusqu'à la grosse baleine à bosse résidaient dans cet être intérieur. C'était la demeure de la beauté, de la justice, la voix de la raison et de mon effervescence spirituelle, la paix aussi, la paix qui surpasse toute connaissance. C'était dans la petite maison cachée de mon coeur que brillait une étoile dont la lumière n'a jamais été vue sur terre ni sur mer. Dans un coin du salon de cette maison, déposée sur une chaise berceuse, il y avait la cape magique de super-héros: il suffisait de la mettre sur ses épaules pour devenir invincible. Je savais tout cela. Et pourtant, je n'avais qu'à regarder Clarence du coin de l'oeil pour savoir qu'elle pouvait, sans même lever le petit doigt, prendre mon coeur, le sortir de moi et l'enterrer au fond d'un jardin oublié. Ses paroles avaient la puissance d'une Kalashnikov, un mot pouvait faire un trou béant dans mon ventre. Il fallait que je sois complètement fou pour lui avoir laissé prendre autant de pouvoir sur moi. Je ne savais pas faire marche arrière, il y avait sûrement un levier quelque part, une manette qui renverse la vapeur, mais où? C'était la grande question. En attendant, derrière cette lumière flamboyante de mon coeur, la peur n'en continuait pas moins de briller dans l'obscur. L'inquiétude tue les enfants, faut le savoir. »
Chapitre 16, p.152
« - Faut pas t'inquièter, Clarence. Tu te fais du souci pour rien. De quoi as-tu peur? King Kong, on l'aurait entendu venir. Le comte Dracula, éliminé: il ne sort que les nuits de pleine lune. Des loups, ça fait vingt ans qu'il n'y en a plus dans notre région. Godzilla ne fréquente que les grandes villes japonaises. Et le Yéti vit dans les montagnes. Non, franchement, Clarence, le coin est sûr. »
Mon avis
Assez étrange comme livre... Je ne suis pas sûre que j'ai tout saisi, mais j'ai beaucoup aimé. J'y ai trouvé une telle notion de non-sens que ça m'a plu. Le seul point qui m'a dérangé est que Léon ait dix ans. Toutes les choses qu'il commet ne sont logiquement pas faites par des enfants de 10 ans. Bien sûr, ça cadre dans le style du roman et dans l'élaboration de la fin, mais ça m'a un peu choqué. Je n'avais pas du tout planifié de lire ce livre. Je l'ai trouvé par hasard dans une de mes bibliothèques, je ne savais même pas que je l'avais! Mais c'est une bonne trouvaille. Un peu difficile à cerner, mais il est très rapide à lire (je l'ai lu en un après-midi). Philosophique et aussi humoristique dans un genre particulier.
Appréciation globale : Bien
Tomes...
T.1: C'est pas moi, je le jure! - paru
T.2: Alice court avec René - paru
T.1: C'est pas moi, je le jure! - paru
T.2: Alice court avec René - paru
Langage SMS non accepté
Bien écrire, c'est pas si compliqué, non?
Bien écrire, c'est pas si compliqué, non?
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